Foursquare: La nouvelle coqueluche du marketing
C'était le titre de l'article en couverture du journal Les affaires du 2 octobre dernier. On pouvait y lire un texte rempli de promesses pour le service: l'ultime outil de marketing de proximité, la quintessence de l'hyperlocal (ouf, j'avais pas mes lunettes fumées là dessus!), des témoignages de petits commerçants pour qui Foursquare avait eu un impact positif, bref, un publireportage. Il y a eu Google Latitude, Facebook Places, Yelp, Gowalla et maintenant Foursquare. Depuis le iPhone, les startups technos se demandent comment ils pourraient devenir "The Next Big Thing" en matière de Social Networks grâce à la géolocalisation. Maintenant, la vraie question est: quel est le but d'utiliser un tel service? Peut-être que je suis dans le même état d'esprit que quand on m'a présenté Twitter pour la première fois, sceptique par rapport à l'idée que quelqu'un pourrait trouver un intérêt à dire à la planète qu'il mange telle affaire ou écoute telle affaire. Pourtant, Twitter a fini par décoller (c'est relatif, à côté de Facebook...) mais pas pour ce que le service avait été conçu à la base. Ce qui a mis le vent dans les voiles de Twitter, c'est que c'est devenu l'endroit no. 1 pour diffuser et connaître l'information en premier, le fil de presse universel le plus rapide, quelque chose de réellement utile.
Pour l'instant j'ai l'impression qu'il n'y a que les vendeurs qui veulent que Foursquare marche, les acheteurs ne sont pas encore rendus là.
En fait, les commerces qui marchent bien (ou du moins qui s'essaient le plus) sur Foursquare sont les cafés branchés, chocolateries, pâtissiers et autres endroits où les gens aiment être vus ou encore, là où les m'as-tu-vu se targuent d'aller. Les systèmes de fidélisation ne sont pas nouveaux (carte HMV, Subway, café, Air Miles, Aéroplan, Points HBC et récemment la carte Metro & moi), alors pourquoi faire un front page avec celui là? Parce que c'est 2.0? Non. Parce que c'est plus cool faire un check-in que de présenter sa carte Petro-points? Ishh. Parce qu'avec celui là, contrairement aux autres programmes, on dit à la planète où on achète à chaque fois qu'on achète. Est-ce que ça veut dire que seuls les commerces cools ont un avenir sur Foursquare? Dans l'état actuel, je dirais que oui. Sinon il faudra que l'incitatif soit bon pour que les clients du Pharmaprix se transforment en hommes-sandwichs pour la bannière sur le web.
Foursquare en chiffres
2 000 000: Nombre d'utilisateurs dans le monde
20 000: Nombre d'utilisateurs au Québec (majoritairement à Montréal)
13 000 : Nombre de nouveaux utilisateurs quotidien
5 600 000: Nombre de lieux recensés
40 000 000: Nombre de check-ins
Statistiques de juillet 2010
